L’émission de particules fines par le bois de chauffage n’est pas irrémédiable et en appliquant quelques règles élémentaires d’usage sur la qualité du bois de chauffage et l’appareil dans lequel vous l’utilisez, vous pourrez considérablement réduire vos émissions.
Choisir un combustible de qualité
Un bois trop humide concentre une grande partie de son énergie à la vaporisation de l’eau qu’il contient, ce qui retarde la montée en température de l’appareil. Une combustion à froid crée de grandes quantités de particules fines très nocives (voir notre article sur le bois de chauffage et le rejet de particules fines dans l’air).
Dans le même article, nous avons également vu, selon l’étude de Milijevic, que le degré de toxicité des particules diminuait avec l’augmentation de la température. Choisir un bois de chauffage de qualité en plus d’émettre moins de particules fines réduit leur nocivité.
Avec un taux d’humidité inférieur à 10 % et un pouvoir calorifique très élevé, la bûche de bois densifiée répond à tous les critères d’un bois de chauffage haut de gamme.
Utiliser un appareil adapté
Le conduit d’évacuation des fumées doit être le plus droit possible et son diamètre adapté à la puissance de votre appareil, elle-même fonction du volume à chauffer. Bien évidemment, le tirage ne doit jamais être entièrement fermé. Il est indispensable que ces paramètres soient réunis pour garantir un bon apport d’oxygène pour la combustion de votre bois de chauffage et prévenir ainsi la formation de particules.
Les appareils anciens ou bien à foyers ouverts produisent beaucoup plus de particules fines que les récents poêles à bois dont le taux d’émission de Co2 fait désormais partie des caractéristiques obligatoirement affichées sur les fiches constructeurs.
Renouveler le parc d’appareils fonctionnant au bois de chauffage fait partie entre autres des objectifs du plan particules mis en place par le Gouvernement à l’occasion du Grenelle de l’environnement.
Entretien régulier par un professionnel
La réglementation sanitaire départementale impose deux ramonages mécaniques par an des conduits et appareils fonctionnant au bois de chauffage, dont un au milieu de la période de chauffe. Ces contrôles doivent être effectués par des professionnels agréés.
Ces vérifications régulières veillent à prévenir l’accumulation excessive de goudron et suie qui sont, en plus d’être à l’origine des incendies de cheminées, une des sources des émissions de particules fines dans l’air.
En prenant quelques précautions comme faire installer et vérifier son appareil par un professionnel ou en n’utilisant que du bois de chauffage de qualité, c’est-à-dire bien sec, il est possible de limiter ses propres émissions de particules fines.
Découvrir nos articles correspondants :
« Bien choisir son appareil de chauffage au bois«
« Bien entretenir son appareil de chauffage au bois«